Lampe tube géante en papier népalais

Bon, le titre de ce post peu faire frémir les plus novices et allergiques aux activités créatives d'entre vous...c'est clair! Mais franchement, ça en vaut la peine.
Cette lampe géante fait partie de la catégorie des "projets qui traînent" : j'ai nommé les bien balaises, un peu foireux sur les bords, ceux qu'on n'est pas sur de finir et qui annoncent un certain nombre d'emmerdements...

Concrètement, ça fait un an que je laisse traîner (et je ne suis pas la seule, mesdames se reconnaîtront....), depuis le stage abat-jour et la découverte de nouveaux horizons créatifs...L'idée qui avait germé dans ma petite tête d’inconsciente (de l'époque) était de dupliquer la lampe  tube avec des bandes de tissus (50 cm de haut dans sa version originelle) en version XXL c'est à dire 1m20 de hauteur (hauteur dictée et limité par la taille du polyphane...heureusement car je  ne sais pas ce que nos esprits tortueux seraient allé imaginer si il n'y avait pas eu cette limite!).

Voici donc le modèle de base :

Beau projet me diriez vous....oui, sauf qu'à l'issue du, stage j'avais pleinement conscience que couper des bandes de tissus obligatoirement bien droites,  c'est une activité hautement chiatique... Déja pour 50 cm, alors imaginez pour 1m20 (et plus de longueur par la même occasion!).
Je pense que c'est ce qui explique le burn out de 12 mois sur le sujet, temps qu'il aura  fallu à mon cerveau pour mûrir l'information, la digérer, et pondre une solution à mon problème : le papier népalais.

J'ai toujours adoré ce papier nervuré aux teintes variées mais pourtant naturelles (séquelle d'un papa imprimeur)... Au touché il est irrégulier  mais l'idée m'était venue qu'à la lumière, ces irrégularités seraient révélées et que cela pourrait être du plus bel effet... En fait j'avais surtout calculé que le papier, même népalais, c'est bien moins pénible à couper que le tissu, et c'est ce qui m'a fait sauter le pas!

J'ai donc commandé le papier sur un site très sympa : l'Atelier chez soi.

C'est un  site pour créer ses meubles en carton super bien fait, avec un large choix  de coloris de papiers et de belles associations de couleurs qui donnent une idée plus  précise de ce qui va ensemble... Il y a même des kits  et des tutos pour démarrer le cartonnage...Moi, c'est un truc qui me tente depuis longtemps, mais bon c pas le sujet!

Pour les 8 feuilles présentées ci-dessus, j'en ai eu pour 28€ et il  me reste de quoi faire pas mal de choses encore, certainement une autre lampe et des guirlandes de papier. Bref, la matière première reste abordable...plus que ma première idée qui était d'utiliser du papier japonisant by Adeline Klam... Certes, c'est magnifique mais aussi juste hors de prix! 

Une fois les mesures prises pour la feuille de polyphane (pour moi 70 cm par 120 cm),  on passe aux réjouissances, c'est à dire la découpe! Je voulais de l'irrégularité (quant aux largeurs) donc j'ai coupé des bandes de 1cm, 1,5 cm, 2 cm et 3 cm.... Honnêtement j'en ai eu  pour près de 3 heures de découpe car je me suis appliquée à faire des bandes ultra  régulières pour ne pas galérer au collage.... Pour le même prix, vous en aurez aussi pour 8 jours de mal de dos, car penchée au dessus des feuilles à suivre au  millimètre près le trait de crayon noir, ça laisse des traces!

Une fois cette étape passée, vient le meilleur : l'assemblage!
Et voici la surface à recouvrir....(ça ne tient même pas en entier sur la table...bouhououou....)

La seule contrainte est de rester bien parallèle au bord (ou perpendiculaire si l'on ne parle pas du même bord). Pour cela, il faut replier le polyphane peu à peu en suivant les lignes de la pellicule qui s'enlève...un peu comme sur cette photo :

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Après, il faut laisse libre court à son imagination, alterner les couleurs et les largeurs...Cela peut être régulier ou pas, moi j'ai choisi l'irrégularité (à ne pas confondre avec l'illégalité, on est bien d'accord!).Il faut aussi s'assurer que les bandes de papier se chevauchent pour ne pas laisser de jour entre les bandes et éviter de laisser des surfaces adhésives non remplies.

Le gros inconvénient du papier (par rapport au tissu), c'est que on colle mal, il est impossible de décoller.... I ll faut bien en avoir conscience avant de se lancer avec cette matière!

 Pour mon cas,  le collage a duré à peu près une heure, mais c'est un bon moment  où on laisse exprimer sa créativité et où l'on voit le polyphane se remplir peu à peu....

Bref, ça devient concret et c'est tant mieux!

J'était quand même bien contente d'avoir soigné ma découpe car je pense qu'en cas inverse, ça peu vite devenir une méga  galère!!!

Et me voici au bout!!!! Plus que quelques centimètres à combler....

Une fois la feuille de polyphane remplie, reste à couper à ras les bandelettes qui dépassent (sur les 4 côtés).

Puis vient la phase de collage du polyphane aux cercles qui constituent la carcasse de l'abat-jour. Là c'est galère pour 2 raisons : la première c'est que le tube est immense donc pas très docile à manipuler, la seconde c'est qu'on a pas le droit à l'erreur pour fermer le tube à l'aide  du double  face extra fort : comme précédemment, si on se loupe, impossible de recoller!!!!

 J'avoue avoir foiré cette étape là (mon tube n'était pas ajusté aux cercles), du coup j'ai décollé tant bien que mal et recollé à la colle vinylique....

Il y a de toutes manières une bande de papier qui vient cacher parfaire la finition au niveau de la jonction....

Une fois sec, on colle une bande de ruban (ici du biais marron coupé en deux dans la largeur) pour les finitions du haut et du bas du tube...

 C trop beau, j'suis trop contente des couleurs et des motifs....

 Ensuite, le vissage de la douille et l'achat d'une lampe à économie d'NRJ la plus haut possible....

Déja, à sa place, elle force le respect (notez l'assortiment grave en ligne avec les rideaux)

 Puis vient le moment magique où l'on actionne l'interrupteur....tin tin....

Et là, on se dit qu'on a pas fait tout ça pour rien!!!!